Opis | Praca przybliża sylwetkę i twórczość jednego z największych reformatorów teatru XX wieku. Autorka koncentruje się na zagadnieniu języka, będącego środkiem komunikowania, wyrazu, ekspresji, ale również, zwłaszcza w przypadku Artauda, dowodem na możliwość istnienia i działania. Twórca Teatru Okrucieństwa ukazany zostaje nie jako obłąkany wizjoner, poszukujący idei niemożliwych do zrealizowania w praktyce, lecz jako filozof teatru, który nie ograniczając się jedynie do wypracowania pewnej estetyki, podporządkowanej metafizyce, dokonał ogólnej rewizji podstaw i koncepcji tej dziedziny sztuki. Powrót do źródeł teatru, fascynacja kulturami pozaeuropejskimi, przywracanie spekta-klom charakteru rytuału, magicznej ceremonii, poszukiwanie nowych mitów, nowego języka teatralnego, bazującego na ekspresji ciała, gestu, głosu, nowe relacje na płaszczyźnie widz - aktor, rekonstrukcja przestrzeni teatralnej to najczęstsze ślady obecności teorii Artauda we współczesnym teatrze. Grażyna Starak The Language of the Theater of Antonin Artaud S u m mary The present work focuses on the figure and the work of one of the greatest reformers of 20"'-century theatre - Antonin Artaud. The author concentrates on the question which was of fundamental importance not only for Artaud himself but also for the contemporary theatre thought, and namely on language as a means of communication, expression, as well as especially in the case of Artaud - as the proof of the possibility of existence and action. The problem occupied the mind of the author of Le Theatre et son Double throughout his life and found its deepest expression in his conception of the theater. The author finds it crucial to perceive the figure of the creator of the Theater of Cruelty not as an insane visionary searching for unrealizable ideas but as a philosopher of theatre who, without confining himself only to elaboration of an aesthetics dominated and subjected to metaphysics, managed to carry out a revision of the foundations of this domain of art. Chapter I contains a short draft on the situation of the French theatre in the first half of the 2011' century as well as an attempt at situation the work of Artaud among the trends and tendencies developing at that time. In chapter II the author outlines the subsequent stages of the development of the theory which found its fullest expression in the work titled Le Theatre et son Double. The most important of those stages was Artaud's co-operation with the surrealists, the time of work in Alfred Jarry Theatre created by Artaud, and the discovery of the Balincse theatre in 1931. A significant part of the chapter is devoted to biography and to the analysis of Correspondence with Jacques Riviere, which constitutes the starting point of considerations on Artaud's conception of language. It is there that we find the deep, precisely performed auto-analysis of his own state. The deep fracture, unendurable split between the mind and the body, between thoughts and words, the impossibility of including and communicating all thoughts in words makes him think about the efficiency of the language of words, which will then be confronted with the problem of the separation of thoughts, of the chasm which separates thoughts, words, and life in the Western culture. Desiring to communicate his experience of physical and psychic pain to others, Artaud turns towards the theater, which allows him to shout out the whole cruelty of life in the most expressive way. In order that the theatre could regain all its strength and effectiveness which it had lost a new language must be found for it - a physical and objective language, both creative and "magical", a language which by way of eliminating the rift of thought would, not necessarily by means of words, identify itself with the process of creation itself. In Chapter III, which precedes the analysis proper, the author undertakes an attempt at defining the notion of the "language of the theatre", "thcatricality", she also considers the the problem of the place of the word in the theatre and its relations to the language of the stage. According to Artaud, theatre does not "happen"on paper, but within a space which must filled up. The language Antonin Artaud, de son vrai nom Antoine Marie Joseph Artaud, est né à Marseille le 4 septembre 1896 et est mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948. C'est un écrivain français, auteur de poèmes (L'Ombilic des limbes, 1925) et de textes sur le cinéma et le théâtre (Le Théâtre et son double, 1938), dans lesquels il fait l'éloge du « théâtre de la cruauté » et qui influenceront plus tard de nombreux metteurs en scène dans le monde entier. Il a également scénarisé La Coquille et le Clergyman et joué dans 22 films en douze ans, notamment dans le Napoléon d'Abel Gance ou La Passion de Jeanne d'Arc de Carl Theodor Dreyer. Antonin Artaud est issu d'une famille aisée de la bourgeoisie. Son père, Antoine Roi, était capitaine au long cours, et sa mère, Euphrasie Nalpas, est de la ville de Smyrne. Il connaît une petite enfance choyée dont il garde des souvenirs de tendresse, de chaleur. Mais cette enfance est perturbée par des troubles nerveux que l'on attribue à une méningite. Seuls les séjours dans la patrie de sa mère avec sa grand-mère le soulagent. La douleur physique ne le quittera plus, malgré des séjours répétés en maison de santé. Lorsqu'il a huit ans, il perd une petite sœur de huit mois. Cette découverte de la mort l'affecte profondément. À dix ans, il évite la noyade. Cet événement lui laisse une phobie de l’eau. Son éducation religieuse chez les pères maristes, lui apportera une forte connaissance de la théologie catholique que l'on retrouve dans l'esthétique de son œuvre. Il manifeste un goût pour le grec, le latin et l'histoire ancienne. À quatorze ans, il découvre Baudelaire. En 1920, il arrive à Paris et se met à écrire. Son premier recueil est refusé en 1923 par Jacques Rivière directeur de la NRF et une correspondance commence entre eux. Artaud lui explique que son écriture est une lutte contre la pensée qui l'abandonne, le néant qui l'envahit. « Je n'ai jamais trouvé ce que j'écris que par affres ». Rivière publiera leurs lettres dans La Nouvelle Revue française. Le poète devient un moment le directeur de la Centrale du bureau des recherches surréalistes. Au cours de cette période, il écrira des scénarios de films et des poèmes en prose, et ainsi que plusieurs textes dans La révolution surréaliste. Mais le 10 décembre 1926, au café parisien du Prophète alors que Breton, Aragon, Péret souhaitent rattacher le mouvement surréaliste au Parti communiste, Artaud hurle qu'il n’en est pas question : la révolution doit être spirituelle et non politique.« Je n'aime pas les poèmes de la nourriture, mais les poèmes de la faim, ceux des malades, des parias, des empoisonnés, des suppliciés du langage qui sont en perte dans leurs écrits. ». Et il claque la porte. Dans l'incipit de L'Ombilic des limbes, il déclare : « Là où d'autres proposent des œuvres, je ne prétends pas autre chose que de montrer mon esprit. ». En 1927, pour le cinéma, il joue, entre autres, Marat dans le Napoléon d'Abel Gance. |