Guy de Maupassant
Le Horla
Stan dobry, zdjęcie wystawionego egz., książka w jęz. francuskim
Stron 215
Le Horla est le titre de deux nouvelles fantastiques de Guy de Maupassant. La première version, la moins connue aujourd'hui, a été publiée en 1886 dans le quotidien Gil Blas. La seconde version du Horla, paru en 1887 dans un recueil de nouvelles homonyme, se présente sous la forme d’un journal inachevé qui laisse craindre que son propriétaire n’ait sombré dans la folie. Le Horla marque les prémices de la folie de son auteur, qui, après avoir fait une tentative de suicide, meurt le 6 juillet 1893.
Le livre se donne comme un journal intime ou une autobiographie , le narrateur s'y exprimant à la première personne. Il rapporte ses angoisses et troubles par une sorte de journal : il sent autour de lui la présence d’un être invisible qu’il nomme le « Horla ». Au début lucide, il sombre peu à peu dans la folie en cherchant à se délivrer de cette emprise. Dans les dernières lignes de la nouvelle, face à la persistance de cette présence, il entrevoit la mort comme ultime délivrance. L'aspect fantastique du récit vient du doute créé chez les lecteurs quant à la démence du narrateur – ou à la réalité des faits qu'il rapporte : sa cohabitation avec un être surnaturel. Le narrateur raconte sa folie et la terreur qu'il subit. Le Horla, un être surhumain, le terrasse chaque nuit et boit sa vie. Cette folie le conduira à de nombreuses actions, toutes plus insensées les unes que les autres. Il en viendra même à mettre le feu à sa maison et laissera brûler vif ses domestiques. Maupassant souffrait lui-même de troubles : il avait l'impression de se voir à l'extérieur de lui ou qu'il était étranger à la personne qu'il voyait dans le miroir. Cette histoire aboutira sur cette conclusion : pour se débarrasser du Horla, la seule solution est de se suicider (reflet du sentiment de l'auteur de ne plus voir d'issue). Le Horla est l'aboutissement d'une série de contes qui font référence à un sentiment de double puis à un être monstrueux ou surnaturel.
Le Horla est un être invisible à l’œil nu, ce qui lui confère sa supériorité. C’est par là qu’il réussit à garder son emprise sur le narrateur. Cependant, son corps ne paraît pas totalement immatériel car le Horla peut boire ; de plus il peut cacher le narrateur. Il a donc une consistance sûrement matérielle. On peut lui prêter la forme d’un être humain ou d'un monstre.
Le terme Horla aurait été inventé par Maupassant lui-même.[réf. nécessaire]
Plusieurs expériences mènent le narrateur à la conclusion suivante : un être invisible, qu’il nomme le Horla, est venu faire de lui son esclave. Son miroir ne lui renvoie d’ailleurs plus son reflet. La seule solution paraît la destruction par le feu. C’est ainsi que le diariste incendie sa maison où il croit avoir enfermé l’être invisible, tuant ses domestiques. Maupassant a renouvelé le thème du double, présent dans la littérature fantastique depuis Hoffmann, en se servant des dernières réflexions scientifiques et médicales à la mode, notamment l’hypnose et les travaux sur l’hystérie de Charcot dont il suivait les séances à la Salpêtrière.[réf. nécessaire]
Au début de l’histoire on se demande s'il est possible de maîtriser le Horla. Le narrateur ne sait même pas s’il existe (emploi du pronom « on » pour le désigner). Le Horla domine le narrateur, puis celui-ci va progressivement découvrir la nature de cet être et ce dont il est capable. Il va tout faire pour lui échapper et dresser une barrière contre lui. Le narrateur est assujetti tout au long du récit, sauf à la fin où il semble qu’il ait trouvé le moyen d'échapper au Horla en le tuant, ou du moins en le chassant de chez lui.[réf. nécessaire]
Le Horla de Maupassant est une des premières véritables nouvelles de science-fiction dans la littérature française. Si l'on met à l'écart momentanément l'hypothèse de la folie du narrateur qui demeure en suspens tout au long du texte, Le Horla amène un renversement anthropologique vertigineux : l'homme est détrôné, il est jeté hors de la position supérieure qu'il occupait dans l'échelle des êtres. À bien des égards, cette nouvelle anticipe les réflexions d'H. G. Wells dans La Guerre des Mondes, où l'humanité est la proie de créatures supérieures à elle en intelligence et en puissance. Comme l'écrit Maupassant dans sa nouvelle : « Le règne de l'homme est fini. »[réf. nécessaire]
Il y a eu trois versions de cette histoire :